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Dans un mouvement de lutte de 2011 et 2012, où les agents des CGSR de Rennes et Bordeaux s’étaient fortement mobilisés, la direction avait opposé un refus sec aux principales revendications des personnels.
Fin 2013, les collègues des pensions de Rennes ont souhaité reprendre le combat. En heure d’information CGT, ils ont exprimé leurs revendications :
– réduction des temps de vacations téléphoniques,
– prise de la spécificité de leur travail par l’attribution d’une prime.
Ils ont défini leur mode d’action : le boycott du téléphone à l’approche d’une date d’échéance.
Ils ont demandé à la CGT de proposer ces revendications et leur mode d’action aux autres organisations, sur la base définie par les agents. Cette démarche a abouti à une nouvelle heure d’information, le 16 janvier 2014, qui a permis de réunir les agents, soutenus par la CGT, FO et la CFDT.
Ils ont décidé de valider leur action par une pétition proposée à l’ensemble des syndicats, rappelant leurs revendications, fixant un ultimatum au 27 janvier pour le boycott, et invitant le DRFIP à venir les rencontrer.
La pétition, massivement signée par les opérateurs téléphoniques du CGSR de Rennes, a été envoyée par les agents au directeur le 17 janvier 2014.
Au CTL du 21 janvier, la CGT a interpellé le directeur sur ce sujet, l’appelant à répondre aux revendications et à l’invitation des agents. Après un débat vif, le directeur a annoncé qu’il se rendrait au plus tôt au CGSR, en espérant pouvoir le faire avant le 27 janvier 2014.
Le 23 janvier, M. MARIEL, DRFIP, M. PIAU, chef du service des retraites de l’État, M. VIENOT, chef du pôle gestion publique et M. ANDRIEUX, son adjoint, se sont déplacés au CGSR pour rencontrer les agents. La CGT participait à la réunion.
A cette occasion, les agents ont pu interpeller directement la direction... ils ne s’en sont pas privés ! Pourtant, la direction ne les a pas ménagés : menace de prélèvement de jours de grève si boycott, contestation de la légitimité de leurs revendications et refus catégorique pour la réduction des vacations... Les collègues ne se sont pas laissés impressionner et ont défendu becs et ongles leur point de vue légitime.
Une seule "avancée" : l’annonce par le directeur d’une info qu’il avait reçue le matin même par le bureau RH1A de la DG. Le sujet des primes pourrait être discuté pour les CGSR lors d’un prochain groupe de travail "harmonisation indemnitaire" à la direction générale en février ou mars. La réunion s’est finalement terminée sans autre avancée.
Dès le lendemain, les agents se réunissaient en assemblée générale, pour discuter collectivement de cette "avancée" et des menaces de la direction.
Ils ont appris qu’en fait, le sujet n’était pas prévu à l’ordre du jour de la réunion du groupe de travail de février ! De plus la direction générale minimisait déjà la portée de l’annonce en précisant que cette discussion se ferait dans un cadre contraint.
Finalement, par un vote quasi unanime, les agents opérateurs téléphoniques du CGSR ont décidé de maintenir leur mouvement pour le 27 janvier 2014 et demandé aux organisations syndicales de faire un courrier à la direction générale pour annoncer :
– le maintien de la totalité de leurs revendications
– la poursuite de leur action par le boycott du téléphone le 27 janvier 2014.
C’est par l’action et le rapport de forces que les agents du CGSR de Rennes pourront faire aboutir leurs revendications. Ils espèrent que leurs collègues du CGSR de Bordeaux les rejoindront dans l’action car le sujet est commun et le rapport de forces sera plus important si les deux centres luttent en même temps
Dès le début du processus d’action, la CGT a mis son organisation à la disposition des agents. Pour nous, ce sont les personnels qui décident leurs revendications et leur mode d’action et le syndicat devient l’outil qui permet de les porter. Cette démarche a été validée par les agents qui en ont fait une condition pour les autres syndicats.
Pour la CGT, les agents du CGSR, après ceux des centres d’encaissement, montrent le chemin à tous les collègues. Partout, réunissons-nous pour décider nos revendications et nos modes d’action.
Toutes les luttes pour l’emploi, les conditions de travail et les rémunérations sont légitimes. Faisons-les converger pour gagner collectivement !
Article publié le 27 janvier 2014.