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Gouvernement Raffarin : quand la violence succède au mutisme…
COUP DE GUEULE
Gouvernement Raffarin : quand la violence succède au mutisme...
Jusqu’à présent ce gouvernement Raffarin faisait preuve de mutisme. Les régressions sociales (je ne parle pas de réformes, le terme suppose un progrès) succédaient aux régressions sociales, les manifestations aux manifestations.
La grogne des lycéens contre la loi Fillon elle non plus n’a pas suffit. Le texte a finalement été adopté. Mais loin d’éteindre la contestation il n’a fait que relayer un malaise qui touche l’éducation (enseignants, parents d’élèves, étudiants en médecine) comme tous les autres secteurs de la société.
Un nouveau palier à été franchi hier avec le matraquage de nos gamins. Au mutisme succède la violence. A quand, la charge de la troupe ? On casse maintenant du lycéen en direct devant les caméras de télévision à Lille et à Paris. C’est que le mouvement a pris une nouvelle tournure. Il se radicalise et prend la forme de journées de blocage et d’occupation soutenus par plusieurs syndicats d’enseignants et par la F.C.P.E. (syndicat des parents d’élèves).
L’enjeu pour le gouvernement ce sont les examens du baccalauréat qui se profilent. En ordonnant « aux recteurs et aux préfets d’utiliser tous les moyens nécessaires pour empêcher ces blocages » (intervention de François Fillon mercredi à l’Assemblée Nationale) et surtout en lâchant les forces de l’ordre ce gouvernement s’imagine sans doute tuer dans l’œuf la contestation. Il ne fait qu’attiser les braises.
Un papa inquiet pour le sort de ses enfants
Article publié le 11 avril 2005.