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La vérité sur PPCR : peu à gagner, beaucoup à perdre

Le gouvernement a décidé d’appliquer, avec l’aval de certaines organisations syndicales, le protocole PPCR (Parcours Professionnels Carrières et Rémunération) à l’ensemble des fonctionnaires. Pour la Fonction publique d’Etat, le Conseil supérieur qui actera les différents décrets a lieu le 9 février.

L’objectif du gouvernement n’est pas de faire un cadeau aux fonctionnaires mais de réduire les coûts de fonctionnement de l’Etat avec la volonté de mettre rapidement en oeuvre la Réforme territoriale. C’est la poursuite des politiques d’austérité, des restructurations et des suppressions d’emplois, c’est la casse des droits et garanties qui sont des blocages à leur « harmonisation » entre les trois versants de la Fonction publique. C’est la volonté d’instaurer vite le PPCR et le RIFSEEP, outils de l’individualisation des carrières et de la rémunération au mérite.

Le protocole PPCR s’étale jusqu’en 2020 avec une application dès 2016 pour la catégorie B. Ses principales mesures reposent sur des revalorisations indiciaires avec l’intégration d’une part des primes dans le traitement, et sur la reconnaissance de la « valeur professionnelle » dans le déroulement de carrière.

La CGT l’affirme haut et fort, NON Mme Lebranchu, cet accord n’est pas favorable aux agents car derrière les revalorisations indiciaires qui s’appliqueront d’ici 2020 se cache une volonté de remettre en cause les principes qui fondent le Statut général de la Fonction publique et les statuts particuliers.

NON cet accord n’est pas un cadeau aux fonctionnaires, après six années de gel du point d’indice qui ont permis à l’Etat de faire une économie de 7 milliards.
Si le point d’indice avait suivi l’inflation sa valeur serait au 31/12/2015 de 4,86€ au lieu de 4,63€.

Exemple de perte de pouvoir d’achat depuis le 1er juillet 2010, à l’échelon de fin de grade :
 C échelle 3 à 6 : 84 € à 107 € brut mensuel ;
 B 1er au 3ème grade : 113€ à 130 € ;
 Inspecteur : 153 €.

Les revalorisations annoncées par la ministre dans son courrier aux agents ne feront que rattraper partiellement cette perte d’ici 2020 ! Alors NON ce n’est pas un cadeau !
Et à ce jour, la ministre de la Fonction publique est claire : « le rendez-vous salarial en février 2016 ne conduira qu’à une faible augmentation de la valeur du point d’indice ».

NON cet accord ne va pas revaloriser le montant des pensions de retraite : le gouvernement n’a pas mené une réflexion de fond sur l’intégration des primes dans le traitement et parle simplement d’une 1ère étape. En plus, les quelques points d’indice intégrés dans le traitement se font en diminuant les revalorisations indiciaires et uniquement sur 2016 et 2017.

NON cet accord ne va pas améliorer les débuts de carrières : les durées des 1ers échelons augmentent dans toutes les catégories.

NON cet accord ne va pas générer des déroulements de carrière plus équitables, c’est même tout le contraire. A chaque étape de la carrière correspondra un mode de reconnaissance de la valeur professionnelle : il s’agit de revoir la logique de l’avancement (d’échelon, de grade et de corps) en faisant la part belle à l’individualisation des carrières et des rémunérations, et en harmonisant les taux de promotions entre les administrations. Les modalités d’avancement d’échelon sont modifiés dès le 1er janvier 2016 pour la catégorie B , sont donc concernés à la DGFIP les contrôleurs et géomètres cadastreurs.

Téléchargez le tract et faites-le circuler

Article publié le 8 février 2016.


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