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La bourse flambe, les ministres festoient, les salariés trinquent...

Ces derniers jours, 2 informations qui démontrent un terrible malaise de la société.

1 : Les grandes entreprises françaises annoncent des profits fabuleux...})

 L’Oréal, annonce un bénéfice net en augmentation de 143 %, pour s’établir à 3,6 milliards d’euros.

 Le groupe pétrolier Total, premier groupe français pour sa capitalisation boursière (cours de l’action ?? nombre d’actions), annonce un bénéfice record de 9 milliards, en hausse de 23 % par rapport à 2003.

 France Télécom affiche une réduction de sa dette de 26 milliards d’euros et distribue 1,2 milliard d’euros aux actionnaires, soit une hausse de 7,4 % de son résultat d’exploitation, dévoilant les pressions répétées sur les charges de personnels (- 2,5 %) et les investissements.

 BNP-Paribas annonce un bénéfice net record de 4,7 milliards d’euros, soit 24 % d’augmentation par rapport à 2003, et fait bondir les dividendes de 38 %.

 Renault publie un résultat net de 3,55 milliards d’euros, soit une progression historique de 43 %. et son PDG décide d’augmenter la rémunération des actionnaires de 29 %.

D’un côté, profits record et dividendes pléthoriques, de l’autre destruction d’emplois et gèle des salaires. Qui a dit qu’il fallait « travailler plus pour gagner plus », alors que les groupes recherchent une rentabilité toujours plus élevée ?

Ces gains de productivité importants ont été obtenus par une pression accrue sur les rémunérations et les conditions de travail. Les Français ont "travaillé plus" et ont, proportionnellement, "gagné moins".

En 2003, les entreprises ont utilisé 40 % de l’ensemble de leurs ressources pour faire des placements financiers, payer des intérêts aux créanciers ou verser des dividendes aux actionnaires (source : INSEE, Comptes de la nation 2003).

Déclaration de Bernard Thibault, Secrétaire général de la Cgt :

Salaires : c’est le moment ! Les grandes entreprises françaises annoncent des profits fabuleux pour l’année 2004.

Elles apportent en premier lieu un démenti formel aux arguments brandis par le Medef pour s’opposer aux revendications. Quoiqu’en dise Monsieur Seillière, il est tout à fait possible et il est amplement justifié de procéder à un partage de la valeur ajoutée plus favorable aux salariés.

Cette explosion des bénéfices est le résultat des stratégies des plus grands groupes qui continuent à privilégier la rentabilité financière au détriment du développement économique et social.

C’est le monde du travail qui la paie, et au prix fort,

 à travers un taux de chômage élevé,

 une précarité banalisée,

 des salaires bloqués.

Cette explosion est malsaine car elle est le gage du choix de l’augmentation stérile des dividendes et de l’engagement de batailles boursières destructives contre la consommation l’investissement et le développement de la recherche.

On ne peut pas à la fois gaver les fonds de placement anglo-saxons et alimenter une croissance riche en emplois qualifiés. Il est légitime pour les salariés de revendiquer des négociations pour gagner des augmentations, maintenir le processus de réduction du temps de travail et garantir le droit du travail.

C’est tout le sens de la journée de mobilisation du 10 mars prochain.

2 : Vous avez dit ... "maîtrise et transparence de la dépense publique" ?!

Le ministre de l’Economie est luxueusement logé aux frais de l’Etat, révèle le « Canard enchaîné ».

Deux appartements de 300m2 chacun. C’est bien le moins pour les Gaymard et leurs huit enfants. Le ministre de l’Economie et sa nombreuse famille ont choisi de s’établir dans le quartier chic de l’avenue Montaigne (VIIe arrondissement de Paris), selon « le Canard enchaîné » de mercredi. Coût total du loyer : 14000 euros. Soit presque le montant du traitement ministériel de Gaymard. Mais là, c’est l’Etat qui régale, se devant de fournir un logement de fonction à son grand argentier.
Le « Canard » rappelle que ce proche de Jacques chirac avait annoncé, lors du grand Jury-RTL-le Monde-LCI de dimanche, qu’il fallait « se désintoxiquer de la dépense publique ».

Depuis et face au tollé généré, des mesures ont été annoncées, pour mettre fin à ces scandales.

Il n’en demeure pas moins, que sans la presse, notre ministre aurait continué à bénéficier des largesses financières de Bercy, pendant que dans le même temps il demande aux agents de son ministère et d’ailleurs de se serrer la ceinture.

Véritablement, la journée d’action du 10 mars est plus que justifiée.

Article publié le 21 février 2005.


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