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L’actualité de Nestlé par Jean Christophe Le Duigou

J C Le Duigou, secrétaire de la Cgt

L’irresponsabilité sociale de Nestlé

 ?? en croire certains commentateurs, la semaine dernière la Cgt « en campant sur des positions intransigeantes », mettait la France en péril : le blocage des négociations à Perrier était censé servir de démonstration.

Le contexte change. Ce conflit était en cours de dénouement. Après les concessions de la direction, il paraissait possible de reprendre les discussions comme le souhaitait la Cgt. Le syndicat Cgt après consultation de ses adhérents décidait de lever le droit d’opposition dont il avait fait usage.

Incontestablement, une partie du patronat était dépitée. Isoler et battre l’organisation syndicale qui est au cœur des préoccupations sociales de cette rentrée, tel était bien son objectif.

Allait-il devoir y renoncer une nouvelle fois.

Qui plus est, la Cgt avait fait avancer trois exigences sur le dossier Perrier :
 améliorer le niveau d’embauche des jeunes,
 garantir la convention collective,
 assurer une politique conséquente d’investissement sur le site.

C’est alors que hier soir, la direction revenait sur ses engagements et tentait à nouveau de rejeter la responsabilité des difficultés sur l’organisation syndicale.

On est en droit de s’interroger sur l’objectif que poursuit Nestlé. N’est-il pas finalement de procéder à la filialisation puis à la vente de Perrier coûte que coûte ?

Le problème étant de faire porter à l’organisation syndicale majoritaire la responsabilité de cet abandon.

Démonstration est aussi faite que le « droit d’opposition », institué par la loi Fillon, est un mécanisme biaisé puisqu’il accule l’organisation majoritaire qui conteste l’équilibre d’un accord à dénoncer la totalité de celui-ci.

 ?? nos yeux, seul le principe « d’accords majoritaires » est conforme à l’esprit d’une véritable démocratie sociale. Il obligerait les directions à rester plus longtemps autour de la table des négociations tout en garantissant la légitimité des termes de l’accord.

Preuve est une nouvelle fois donnée : les salariés du privé comme du public peuvent compter sur la Cgt.

Mais notre ambition ne s’arrête pas là. Nous voulons que toutes les organisations syndicales convergent pour créer un meilleur rapport de force et gagner des avancées revendicatives. C’est aussi la leçon des récents événements.

Le 28 septembre 2004

Article publié le 28 septembre 2004.


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