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A Rennes, notre section entre dans l’action solidaire avec les travailleurs « sans papiers »
Par notre réseau interprofessionnel, nous avons appris qu’un travailleur « sans papiers », originaire du Mali, s’était fait arrêter le jeudi 2 février à Carhaix(29) où il était venu pour travailler. Il devait prendre son travail le lundi 6 février.
Le motif invoqué de son interpellation serait qu’il a été pris en train de faire signer une pétition sur le parking d’une grande surface de Carhaix.
Le peu de sérieux de ce prétexte fallacieux (un travailleur clandestin menant ce type d’action sur la place publique) n’est là que pour masquer la « chasse au faciès » voulue par Guéant et consorts à des fins électoralistes.
Après un interrogatoire de 2h et une garde à vue de 20h (sans qu’il lui soit fourni un interprète), il s’est vu « retenu » (terme administratif pour ne pas dire incarcéré) au centre de rétention administrative de St Jacques de la Lande.
Immédiatement, nous avons pris contact avec ce camarade qui avait participé à la grève générale des travailleurs sans papiers appelée par la CGT de la région parisienne.
Présenté au juge des libertés et de la détention le mercredi 8 février, il a obtenu sa mise en liberté grâce à un vice de procédure mis en avant par son avocat.
Notre présence incessante à ses cotés, non seulement lui a remonté le moral, mais a certainement pesé sur la décision de remise en liberté.
C’est une petite victoire mais c’est toujours ça de pris !
Aujourd’hui, notre camarade a 7 jours pour quitter le territoire (il fait l’objet d’une OQTF- obligation de quitter le territoire français- depuis avril 2011, décision qui fait l’objet d’un requête en annulation après du Tribunal Administratif non jugée depuis le 18 mai). Il doit replonger dans la clandestinité en attendant ce jugement…
Article publié le 15 février 2012.