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Centres d’encaissement en lutte : face au mépris de la direction générale, le mouvement se durcit

Lors de la réunion de soi-disant négociation à Bercy le 9 octobre 2013, la direction générale a joué un bien vilain rôle : celui de la malhonnêteté et du mépris des personnels.

Bien que ne niant pas que ses prédécesseurs avaient pris l’engagement d’une réévaluation régulière de la prime industrielle des agents des centres d’encaissement, le DRH de la DGFIP a tout fait pour y échapper. 3h30 de discussion stérile, de langue de bois et de blablas technocratiques pour aboutir à RIEN !

Non contente de refuser de tenir ses engagements en augmentant la prime industrielle, la direction générale voudrait même utiliser à son profit le mouvement revendicatif des agents des centres d’encaissement, soutenus par la CGT, en essayant de renégocier leur protocole signé à la suite des luttes de 2005 et 2007. Au lieu de payer la prime, la DG voudrait que les agents fassent de nombreuses heures supplémentaires et commencent plus tôt au mépris des règles des horaires variables.

Mieux, dans les discussions, les agents ont, entre autres, entendu qu’ils ne devaient pas être malheureux au boulot puisqu’ils mutaient moins que la moyenne nationale... et que finalement ils n’étaient donc pas bien à plaindre. Un tel mépris, même s’il est assez habituel de la part de la direction générale des finances publiques, était jusque là plutôt évité en période de conflit social, pour éviter de mettre le feu aux poudres.

Et pourtant, nous avons désormais une direction générale qui semble préférer "planter" elle-même le bon encaissement de la plus grosse échéance de l’année, celle de la taxe foncière, l’impôt le plus payé par chèque... Bien que les agents et la CGT l’aient prévenu que son attitude risquait de provoquer l’arrêt des centres d’encaissement, le directeur a choisi ce risque, plutôt que céder à une revendication légitime. Seule "promesse", celle d’une prochaine réunion... mi-novembre ! La direction choisit donc le bras-de-fer en tentant le pourrissement, afin d’éviter de créer un précédent en cédant à une revendication liée aux rémunérations.

Dès le lendemain, réunis en AG, les agents des centres d’encaissement ont décidé de continuer la lutte. A Rennes, ils étaient nombreux au CER et au CEA pour décider collectivement : [rouge]Blocage des camions de livraison de la poste et horaires minimum immédiatement, grève votée pour lundi 14, mardi 15 et mercredi 16 octobre [/rouge] (les trois plus grosses journées d’encaissement de l’année). Dans les autres centres, des décisions similaires ont été votées également. Ainsi, la direction a gagné le retard de l’encaissement d’un milliard d’euros pour chacun des trois jours ! ! ! Le coût financier de ces retards sera énorme ! Qui osera nous dire alors qu’il y a une crise des finances de l’État ?

Le vendredi 11 octobre, la direction générale a fait interroger les agents des centres par leurs hiérarchies pour tenter de savoir où ils en étaient. Réponse : "on exige une réunion dès la semaine prochaine, avec l’annonce d’une proposition chiffrée d’augmentation de la prime". Nous avons appris qu’une visio-conférence devait se tenir sur le sujet entre la DG et les directions concernées. La balle est maintenant dans le camp de la direction générale. Elle peut tout arrêter en quelques mots : une date de réunion et une proposition chiffrée... Ainsi, elle sauverait l’échéance du 15 octobre. Et elle montrerait à l’ensemble des agents des finances publiques qu’elle a désormais décidé de respecter ses engagements.

Un calcul rapide permet de démontrer que payer l’augmentation de la prime revendiquée, à tous les agents des centres d’encaissement, coûterait chaque année moins cher... que la rémunération d’un seul directeur régional...

Article publié le 11 octobre 2013.


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