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La CGT Finances Publiques s’adresse à l’encadrement de la DGFiP.

Les agent(e)s d’encadrement fortement concerné(e)s

L’opinion publique a clairement manifesté, à plusieurs reprises, son rejet massif du projet gouvernemental des retraites. Les journées de manifestations et de grèves des mois de septembre et d’ octobre en ont fait la démonstration exemplaire.

Tous les sondages pointent que plus de 70 % des salariés sont opposés au report de l’âge légal de départ en retraite à 62 ans. Dans le scénario imaginé par l’Elysée, la majeure partie de l’effort pour assurer l’équilibre des régimes, serait à la charge des salariés (85 % en 2020 contre 15 % pour les entreprises et les hauts revenus). Alors que la part des salaires dans le PIB a baissé et celle du capital a augmenté, la contribution supplémentaire sur les revenus du capital n’est que symbolique dans la réforme gouvernementale.

Le recul de l’âge de départ à la retraite privera d’embauche un million de jeunes, y compris les enfants de chacun d’entre nous.

En réalité, le président de la République est enfermé dans le chantage qu’exercent les marchés financiers et les agences de notation internationale. Il prétend brandir la fin de la retraite à 60 ans, comme un trophée politique pour chercher sa réélection en 2012.

A l’image de la population française, les cadres de la DGFIP ne sont pas enfermés dans la vision négative que voudrait imposer « la langue de bois » gouvernementale. Ils sont bien placés pour comprendre l’importance des mesures fiscales qui ont asséché les finances publiques (bouclier fiscal, réforme des droits de successions, TVA à 5,5% pour les restaurateurs et dans le bâtiment, réforme de la taxe professionnelle, maintien des niches fiscales, plan de relance avec remboursements aux entreprises à guichets ouverts, etc…. ), et peuvent dès lors apprécier à sa juste valeur les discours actuels sur les déficits.

Les agent(e)s d’encadrement en première ligne

Les cadres sont en première ligne pour constater le décalage entre les grandes annonces gouvernementales et la réalité des services. Au lieu d’une fusion qui se voudrait porteuse d’amélioration de l’exercice des missions, ils sont obligés de faire face aux difficultés que connaissent les services opérationnels, où se combinent tous les ingrédients d’un fonctionnement erratique, d’une démotivation généralisée et d’une dégradation de la qualité du service : dysfonctionnements informatiques et problèmes de réseau, nouvelles organisations de travail sans formation et sans moyens, suppression de la TP remplacée de façon calamiteuse par la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et la contribution foncière des entreprises (CFE), avatars de CHORUS, HELIOS et OPALE..

Et tout cela, alors même que les suppressions d’emplois ne cessent de se multiplier, plaçant les responsables d’unité dans la situation de répondre à des objectifs toujours plus importants, sans en avoir les moyens.

Les cadres ont parfaitement compris que les schémas d’organisation les plus performants sont impuissants, à freiner la dégradation inéluctable du fonctionnement des services et des conditions de travail.

De plus, sans revenir sur le fond de la fusion, c’est bien eux qui doivent la mettre en place, dans un contexte de culture de résultat et de performance.

Au delà des beaux discours du directeur général, il existe un ressenti indéniable : la création des DDFIP et DRFIP s’accompagne de la mise en place de structures de direction d’une rare complexité, du déclassement hiérarchique de nombreux cadres, accompagné d’un positionnement extrêmement flou et de difficultés à se projeter dans l’avenir.

Cette absence de lisibilité est d’ailleurs entretenue par la DG. En effet, le début des discussions concernant les règles de gestion de la catégorie A est reporté à la mi-novembre et nous n’avons toujours pas les documents.

Comment, en trois réunions, pourrons-nous discuter valablement des affectations, des mutations, des avancements, des promotions, des nominations sur les postes comptables et de leur classement, du rôle des CAP, des doctrines d’emplois des A et A+, des règles spécifiques relatives aux échelons de commandement, des dispositifs transitoires … ? !

On ne peut imaginer que la direction générale considère que ces discussions soient une simple formalité. Pour la CGT, le chantier des règles de gestion doit laisser place à de réels débats et ne peut être enfermé dans un délai fixé à l’avance par le directeur général.

Dès lors, dans un contexte revendicatif qui place au cœur de ses revendications ,la lutte pour l’emploi, les salaires, les retraites..., les cadres syndiqués ou non, doivent être dans l’action pour établir un vrai rapport de force.

Dans l’ensemble des formes d’expressions actuelles, il est nécessaire qu’ils prennent leur place, en apportant leur idées et leur volonté d’agir dès le 28 octobre, en faisant grève et en participant les plus nombreux possibles aux manifestations.

Nous connaissons un mouvement social unitaire inédit. L’ensemble des organisations syndicales est engagé depuis plusieurs mois dans cette bataille. Votre intervention dans la mobilisation collective des prochains jours va être déterminante. Ce qui fait gagner, c’est la loi du nombre.

C’est ensemble que nous pourrons inverser le processus en cours et redonner du sens au Service Public.

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Article publié le 24 octobre 2010.


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